et la mer pour demeure
EAN13
9782367344706
Éditeur
Au vent des îles
Date de publication
Collection
LITTERATURE
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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et la mer pour demeure

Au vent des îles

Litterature

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Depuis la parution de son premier roman L’île des rêves écrasés (1991),
Chantal T. Spitz n’a cessé d’alimenter la scène littéraire polynésienne. Trois
ouvrages plus tard, elle ne cesse de parfaire son style à chaque nouvelle
publication, brisant les codes de la ponctuation, tordant la langue française,
l’unissant à l’oralité de la langue tahitienne. Un rythme singulier naît de
ces métissages littéraires. Avec Et la mer pour demeure, elle poursuit
l’exploration des abîmes de l’âme humaine, creuse les sillons de la vie et de
la mort et continue d’explorer les questions qui secouent la société
polynésienne. Chantal T. Spitz est née le 18 novembre 1954 à Pape’ete. Mère de
trois garçons, elle vit retraitée sur l’île de Huahine. Elle a tour à tour été
institutrice, conseillère pédagogique et conseillère technique au ministère de
la Culture et s’évertue depuis de nombreuses années à briser le mythe issu
d’un néocolonialisme insidieux, fait de réécriture de l’histoire et de
perpétuation d’une image collective qui fige les Tahitiens dans une caricature
de « bons sauvages ». Elle s’attache à questionner la narration historique
officielle qui fait des autochtones de la Polynésie française des figurants
inconscients de leur histoire. Engagée sur le front culturel, indépendantiste,
elle participe également au mouvement antinucléaire apparu après les premiers
essais français de 1966. Elle a participé à l’aventure de la revue littéraire
Littérama’ohi débutée en 2001, dont l’un des objectifs est de faire connaître
la variété, la richesse et la spécificité des auteurs originaires de la
Polynésie française dans leur diversité contemporaine. Première femme à signer
un roman en Polynésie française, L’île des rêves écrasés est oublié en 1991,
puis réédité en 2003 par les éditions Au vent des îles. Salué comme un «
évènement » à une période de renaissance culturelle, avec son écriture au
rythme inspiré par l’oralité, elle révèle une œuvre où s’exprime une langue
poétique, réflexive, imprégnée de mots en tahitien, dans un français au
souffle puissant. Écrit dans une ancre noire de colère, ce premier roman est
un véritable pavé lancé dans les eaux turquoise des représentations
polynésiennes, avec un style littéraire viscéral. Avec Elles, terres d’enfance
– Roman à deux encres (2011), elle signe un texte écho d’une identité métissée
dans une Polynésie violente, doucement douloureuse, mais férocement poétique.
Hombo – Transcription d’une biographie (2012) tient autant du roman que de la
poésie, servi par un style littéraire très affirmé. Errances et désillusions
d’un groupe de jeunes, habitants des îles, (auto) exclus et vivant en marge de
la société polynésienne, elle-même en plein questionnement identitaire. Le
recueil Cartes postales (2015) oblige à regarder en face les vies brisées par
des volontés de domination, la violence conjugale, la maltraitance et la
trahison. Mais l’écriture incandescente de Chantal T. Spitz fait aussi
scintiller les rêves étoilés d’espérance et de tendresse de personnages
ordinaires qui ne demandent qu’à aimer et être aimés. Avec Et la mer pour
demeure, elle poursuit l’exploration des abîmes de l’âme humaine, creuse les
sillons de la vie et de la mort et continue d’explorer les questions qui
secouent la société polynésienne.
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