- EAN13
- 9782735127351
- ISBN
- 978-2-7351-2735-1
- Éditeur
- Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
- Date de publication
- 06/05/2021
- Collection
- Passages
- Nombre de pages
- 250
- Dimensions
- 17 cm
- Poids
- 400 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Beautés arbitraires
Essai sur l'imagination à l'époque moderne
De Isabelle Tillerot
Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
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Les beautés arbitraires ont une histoire qui précède la question esthétique du
beau et la dépasse. Fortes d'un je ne sais quoi qui les fonde à l'écart des
systèmes théoriques, elles renversent au XVIIIe siècle la construction sociale
du goût. Il se peut que cette conquête soit le plus grand effort de la pensée
moderne. Distinguer, du point de vue de l’histoire de l’art, ce que la notion
d’arbitraire recouvre, telle est la vaste énigme dénouée dans ce livre.
La reconnaissance des beautés arbitraires se heurte à l’absolu d’un modèle
antique qu’il est temps de contredire. Car il n’est rien de fixe, ni
d’immuable dans l’arbitraire de la beauté, tout entier laissé à l’imagination
du peintre, du poète, de l’architecte ou du musicien… Beauté chimérique
opposée à la beauté véritable, elle revêt soudain valeur de rareté et de
distinction et se transforme en beauté nécessaire, liée à l’invention de
formes nouvelles qui peuvent plaire et toucher universellement. Entre caprice
et convention, non-sens et vraisemblance, raison et sentiment, beautés
essentielles et arbitraires échangent leurs rôles pour représenter
différemment le monde et ses figures.
beau et la dépasse. Fortes d'un je ne sais quoi qui les fonde à l'écart des
systèmes théoriques, elles renversent au XVIIIe siècle la construction sociale
du goût. Il se peut que cette conquête soit le plus grand effort de la pensée
moderne. Distinguer, du point de vue de l’histoire de l’art, ce que la notion
d’arbitraire recouvre, telle est la vaste énigme dénouée dans ce livre.
La reconnaissance des beautés arbitraires se heurte à l’absolu d’un modèle
antique qu’il est temps de contredire. Car il n’est rien de fixe, ni
d’immuable dans l’arbitraire de la beauté, tout entier laissé à l’imagination
du peintre, du poète, de l’architecte ou du musicien… Beauté chimérique
opposée à la beauté véritable, elle revêt soudain valeur de rareté et de
distinction et se transforme en beauté nécessaire, liée à l’invention de
formes nouvelles qui peuvent plaire et toucher universellement. Entre caprice
et convention, non-sens et vraisemblance, raison et sentiment, beautés
essentielles et arbitraires échangent leurs rôles pour représenter
différemment le monde et ses figures.
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