Les falaises

Virginie DeChamplain

La Peuplade

  • Conseillé par
    8 septembre 2021

    Une œuvre qui nous fait voyager

    Dans le premier roman de Virginie deChamplain Les Falaises, V. regagne sa maison natale en Gaspésie après qu’on ait retrouvé le corps de sa mère sur le bord de la plage, rejeté par le fleuve Saint-Laurent. À travers les carnets de sa grand-mère, elle découvre l’histoire des femmes de sa famille, ainsi que les secrets et les non-dits qui ont façonné leurs vies.

    Dans cette œuvre qui nous fait voyager, l’auteure explore, entre autres, les thèmes du deuil, d’affiliation, de déracinement et de santé mentale. L’écriture de Virginie est douce, poétique et mélancolique. Ses métaphores sont puissantes et touchantes. On s'attache facilement aux personnages et s'émerveille devant la description des paysages scéniques de la Gaspésie et de l'Islande. La construction et le rythme varié des chapitres séparés par des segments de poèmes et de citations ajoutent une beauté émouvante au récit.

    Les Falaises est un livre qui a tout pour plaire. On entend le bruit des vagues et l’air frais du Saint-Laurent page après page. Une lecture enveloppante et captivante à savourer tranquillement!


  • 14 mai 2020

    V. revient dans la maison familiale en Gaspésie après plusieurs années d’absence et plusieurs rendez-vous manqués avec les siens. Sa mère est morte, suicidée, rejetée
    par le fleuve Saint Laurent. Il faut désormais vider la maison, classer les souvenirs, affronter les fantômes et accepter l’héritage d’une lignée de femmes fantasques.
    Commence pour la narratrice un voyage longtemps différé entre la Gaspésie et l’Islande dans les pas des femmes de sa vie, sa mère et sa grand-mère. Trois générations qui
    s’interpellent du bord de leur abîme.
    Pour V, il faut renouer le fil qui l’unit à ces femmes, se (re)connecter à l’origine de l’histoire familiale, accueillir les émotions enfouies, pardonner, accepter pour avancer.
    Virginie DeChamplain a su faire de ce périple intime une odyssée universelle. Elle parvient à donner une couleur inédite au thème de la filiation douloureuse . Ce
    récit, écrit sur le fil du rasoir, est traversé par une énergie brute, mais la tension est apaisée par des passages d’une grande poésie, véritables respirations.
    Un texte hypnotique qui se lit en apnée.