L'enfant réparé

Grégoire Delacourt

Grasset

  • Conseillé par
    30 novembre 2021

    Résilience

    De Grégoire Delacourt, on connait l’homme au sourire jovial, aux petites lunettes, qui, à chaque sortie de nouveau roman, s’émerveille d’être suivi et lu. On connait l’ancien publicitaire, amateur de belles formules…au cours de ses livres, il nous avait livré des moments de sa vie, son divorce, sa rencontre avec sa future épouse…mais on ne connaissait pas le petit garçon détruit.
    Avec beaucoup de pudeur, sans pathos excessif, il se livre, sur ce moment qui a façonné l’adulte qu’il est devenu et ces années où il a lutté contre quelque chose qu’il ne comprenait pas ou ne voulait pas comprendre…
    Il y a beaucoup de résilience et on espère, qu’enfin, sa vie sera vraiment plus douce maintenant, qu’il a commencé à apprivoiser ses blessures.
    Un joli livre qui aidera certainement d’autres enfants abîmés à entreprendre le chemin de la « réparation ».


  • Conseillé par
    29 septembre 2021

    Un récit de vie particulièrement émouvant !

    Grégoire Delacourt convie avec L’enfant réparé à un voyage littéraire au pays d’un traumatisme si important que l’esprit en a effacé toute trace consciente. Il faudra une enquête pour écrire un roman pour que l’oubli se déchire petit à petit et révèle la souffrance. Il aura fallu presque toute une vie pour en reconnaître la réalité !
    La soixantaine acquise, Grégoire Delacourt revient sur sa vie à l’occasion de la prochaine parution de Mon Père, publié en 2019 que je n’ai pas lu. Ce récit autobiographique présente le séisme produit lorsqu’un enfant est violenté par un prêtre. Lorsque un de ses lecteurs lui écrit qu’il faut avoir vécu une telle expérience pour la raconter aussi bien, quelque chose se révèle confus et trouble…
    Au départ, rien dans ses souvenirs ne vient corroborer cette affirmation. Pourtant le malaise devient de plus en plus prégnant sans qu’il puisse en comprendre la cause. L’écran du souvenir va commencer à se fendiller. Il s’est souvent interrogé sur ce père si lointain, absent et dont il se souvient d’aucun geste de tendresse. Idem pour sa mère qu’il se rappelle fumant ses mentholés perdue dans le silence. D’ailleurs, ce couple l’a envoyé dès l’âge de cinq ans, en pension, en colos, en bref s’est débarrassé consciencieusement de lui ! Du moins, c’est ainsi qu’il l’a vécu et qu’il en a souffert tout au long de sa vie. Mais, l’écran du souvenir commence à affleurer !
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