Je mange bien, ne t'en fais pas, Quatre récits de coeur et de cuisine
EAN13
9782809723526
Éditeur
Philippe Picquier
Date de publication
Collection
LE BANQUET
Langue
français
Langue d'origine
japonais
Fiches UNIMARC
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Je mange bien, ne t'en fais pas

Quatre récits de coeur et de cuisine

Philippe Picquier

Le Banquet

Indisponible

Autre version disponible

Quatre variations sur les thèmes du partage et de la nourriture. Le recueil
réunit quatre nouvelles de quatre écrivaines japonaises qui se déroulent en
Europe : au Pays Basque dans la première nouvelle, en Italie dans la seconde,
en Bretagne dans « Blé noir » et au Portugal, à Alentejo, dans la
quatrième. Le Jardin de Dieu met en scène une jeune femme qui ne peut
pardonner à son père d'avoir annoncé le cancer de sa mère autour d'un
repas de fête. Tiraillée entre colère et culpabilité, Aihnoa quitte le
pays Basque pour Barcelone où elle étudie quelques années avant de partir
au Népal où elle cuisine dans une guesthouse pour les alpinistes de passage.
Mais un jour, un groupe de grimpeurs ne revient pas ; la jeune femme a
cuisiné leur dernier repas sans le savoir et leur a fait le cadeau d'emporter
avec eux le souvenir d'un repas heureux. Elle décide alors de rejoindre une
ONG qui cuisine pour les réfugiés dans le monde entier et retourne, pour la
première fois, rendre visite à son père. Aihnoa comprend enfin combien la
soupe de pois au chorizo, les croquetas au jambon cru et la morue à la crème
de persil cuisinés par son père – les plats préférés de sa mère mais
dégustés sans elle – ont dit du drame ce que les mots ne pouvaient pas dire
: partager un repas est un grand acte d'amour. C'est des années plus tard,
lorsqu'elle sera devenue chef sans frontière pour une ONG qui vient en aide
aux réfugiés, qu'elle comprendra enfin tout l'amour du geste de son père.
Dans Les Raisons, Alida prépare pour son mari un minestrone qu'elle apporte
à son chevet dans sa chambre d'hopital. Le parfum du plat qu'il aimait tant
peut, paraît-il, éveiller la conscience d'un patient dans le coma. Avec leur
trente années d'écart, le couple formé par Alida et Carlo, son ancien prof
d'anglais au lycée, n'est pas vu d'un bon œil ni par la fille de Carlo ni par
la famille d'Alida. Carlo, à plus de 70 ans, ne se réveillera pas et après
quatorze années de vie commune, Alida, qui n'a que 30 ans, est une jeune
femme éteinte. Mais c'était sans compter sur la joie de vivre et la jeunesse
de son amie Bianca qui lui montre la voix. C'est le parfum du minestrone qui
provoquera la rencontre avec Davide, un jeune homme qui fera renaître chez
elle le désir de vivre et de vivre pour elle. En le regardant s'éloigner sur
sa moto, elle réparera l'enclos des ânes et se préparera un minestrone.
Dans Blé noir, la nouvelle de sa mère mourante ramène en Bretagne, un jeune
chef pâtissier d'un restaurant étoilé parisien. Une famille bretonne,
catholique et conservatrice où on ne mange que pour vivre et pour qui le
choix de carrière de Jean avait provoqué une rupture totale des liens
familiaux. Ils ne lui pardonneront jamais son goût pour les crèpes sucrées
- les galettes au sarrasin « ça, c'est le goût de la Bretagne authentique »
- ou la petite amie parisienne qu'il avait présentée à sa famille il y a
quelques années. Cinq ans après le décés de sa mère, Jean rencontre sa
future compagne, Sarah, une journaliste culinaire à qui il confie la genèse
de sa vocation de cuisinier : « J'avais envie que ceux qui d'ordinaire mangent
pour vivre puissent se retrouver autour d'une table joyeuse, même si ce n'est
qu'une fois par mois. J'avais envie qu'à cet instant précis, ils apprécient
le fait de prendre du plaisir à manger. Et j'avais espoir que ma cuisine, un
jour, pourrait rendre possible une telle magie. » Lassé de la vie en ville,
le couple part pour la Bretagne et ouvre une table d'hôtes. Leur spécialité
? Les galettes au sarrasin. Devant les champs de blé noir, Jean se
réconciliera enfin avec le souvenir de sa mère. Aletenjo relate l'histoire
d'un jeune couple homosexuel en voyage gastronomique dans un petit village
portugais. Le narrateur et son compagnon Manuel logent dans un B&B; tenu par
un couple et Helena, leur fillette de 8 ans et son lapin en peluche,
Potemkine. Les journées passent à flâner bord de la piscine, en promenade
ou à s'attabler dans les restaurants des environs. Manuel est beau, sociable,
populaire et un peu volage tout de même. Le deux hommes ne se ressemblent
pas. Mais jour après jour, ils partagent les mêmes plats, mangent les mêmes
choses et tout ce qui les séparait semble se résoudre dans l'acte de
partager les mêmes plats. Lorsqu'ils mangent ensemble, c'est bien de l'amour
qu'ils partagent. Et le couple d'américains mal assorti qui prennent leur
petit- déjeuner silencieusement face à face dans le restaurant de l'auberge
achève de les réunir. Mais au B&B;, une tragédie affleure pourtant sous ce
bonheur qui se fissure. Helena fugue sans cesse et elle n'a à la bouche que
le prénom de sa grande sœur Amalia partie à l'étranger... Dans ces quatre
nouvelles, les plats disent de nous ce que les mots ne peuvent pas dire. Les
drames - mort d'une mère, d'un mari, disparitiion d'une soeur, jalousie - se
nouent et se dénouent autour d'un repas ou du souvenir d'un repas partagé,
souvenir heureux par excellence. Les personnages nous disent combien manger
n'est pas s'alimenter mais convoque tout ce qu'il y a de plus humain en chacun
de nous : manger, c'est accepter la part de nous que la nourriture porte en
elle. Kakuta Mitsuyo est née le 8 mars 1967 à Yokohama. Elle a étudié à
la prestigieuse université Waseda et est lauréate d'un grand nombre de prix
littéraires : prix Noma, prix de littérature féminine, prix Naoki et prix
Kawabata. Elle est publiée en France chez Actes Sud. Areno Inoue est née le
2 février 1961 à Tokyo. Elle naît dans une famille passionnée de
littérature : son père était un écrivain reconnu, elle deviendra elle-
même éditrice avant de se consacrer entièrement à l'écriture au début
des années 1990. Elle est lauréate d'un très grand nombre de prix
littéraires (prix Naoki, prix Bungei, prix Sakunosuke, prix Simase etc) et
l'autrice d'une quarantaine de livres dont bon nombre ont été adaptés au
cinéma et à la télévision. Aux éditions Picquier : L'Ode au chou sauté
(2021) D'autres titres sont en préparation. Eto Mori est née le 2 avril
1968. Elle est diplomée en littérature de l'université de Waseda. Elle a
écrit un grand nombre de romans, d'essais, d'albums jeunesse et de scénario
d'animés et de manga. Elle est lauréate du prix Kodansha, du prix Noma et du
prix Naoki. Kaori Ekuni est née le 21 mars 1964 à Tokyo. Elle débute sa
carrière littéraire en écrivant des contes pour enfants. Elle rencontre
ensuite un grand succès auprès du public japonais avec des romans dont les
portraits de femmes sont très remarqués. Son travail est couronné de
nombreaux prix : prix Yamamoto, prix Naoki, prix Chuokoron. Ses romans font
continuellement partie des meilleures ventes au Japon et en Corée. A relire
aux éditions Picquier : Dans la barque de Dieu (2014) Ryoko Sekiguchi est une
autrice, poétesse et traductrice japonaise. Elle est née au Japon et vit à
Paris depuis 1997. Elle écrit en français et en japonais, traduit dans les
deux sens, se passionne pour la littérature, le manga et la gastronomie. Elle
porte de nombreux projets en collaboration avec des artistes plasticiens, des
chefs étoilés et des écrivains, des collaborations aussi inattendues que
savoureuses traversées par son goût de la littérature et de la gastronomie.
Elle a publié une vingtaine d’ouvrages en français et en japonais dont le
très remarqué Nagori (P.O.L, 2018), Le Club des Gourmets (P.O.L, 2013), ou
encore Le Nuage, dix façons de le préparer (Editions de l’Epure, 2019). Elle
a également signé la nouvelle traduction du célèbre essai de Jun’ichirô
Tanizaki, Louange de l ’ombre (avec Patrick Honnoré, Editions Picquier,
2017). Ryoko Sekiguchi a été résidente de la villa Kujoyama à Kyoto et de
la villa Médicis à Rome. Elle est également lauréate du Grand Prix de la
Traduction 2016 au Japon pour Solibo magnifique de Patrick Chamoiseau. Elle
dirige aujourd'hui la collection "Le Banquet" aux éditions Picquier qui
réunit des œuvres japonaises inédites où la nourriture occupe une place
centrale, celle d...
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