Conque
La profondeur de Conque, ce n'est pas seulement comment lire ou reconstituer l'histoire à partir de fouilles archéologique, c'est aussi se poser la question de jusqu'où peut on (et doit on) aller pour ne pas la trahir ? C'est un moyen de comprendre la portée politique de la reconstitution historique, le tout dans une belle langue fleurie, fluide et non dénuée d'humour. Et pour reprendre une expression chère à Martabée, "par la barbe du renard", comment va tourner cette histoire... Ce qui est sûr c'est que l'on passe un bon moment et qu'une fois commencé, on ne lâche plus.
Le bourgeois crotté
Dans le fin fond de la Creuse se vit une étrange association, celle de Guillaume, 14 ans bouseux de son état, fils de fermiers (mère rondelette bien que sans envergure et père taiseux, grincheux et laborieux) et de Madame, vieille aristocrate déchue, grande maîtresse du domaine avec château (ou ce qu'il en reste) pour laquelle travaille notre famille de paysans.
Elle ressemble a un grand échalas, sèche comme un coup de trique dans son éternel robe de pergal noire, fonctionnelle comme elle dit, elle est abominablement laide et l'autorité infuse la baronne au nom qui n'en finit pas...
Elle a décidé d'éduquer le bouseux pour lui donner sa chance dans la vie et puis l'école ce n'est plus ce que c'était...
Madame aime la poésie, la littérature, la religion, le vin, les gauloises et tirer les ragondins (c'est un rite initiatique, une façon d'offrir des sacrifices aux dieux, un peu païenne aussi la vieille aigrette).
Mais entre les deux comparses, c'est un lien subtil qui se créé tout en retenue et en sincérité, ils sont beaux et on n'a pas envie de les quitter et pourtant, il faudra bien.
Le livre se termine comme il a commencé, magistral.
Dans le fin fond de la Creuse se vit une étrange association, celle de Guillaume, 14 ans bouseux de son état, fils de fermiers (mère rondelette bien que sans envergure et père taiseux, grincheux et laborieux) et de Madame, vieille aristocrate déchue, grande maîtresse du domaine avec château (ou ce qu'il en reste) pour laquelle travaille notre famille de paysans.
Elle ressemble a un grand échalas, sèche comme un coup de trique dans son éternel robe de pergal noire, fonctionnelle comme elle dit, elle est abominablement laide et l'autorité infuse la baronne au nom qui n'en finit pas...
Elle a décidé d'éduquer le bouseux pour lui donner sa chance dans la vie et puis l'école ce n'est plus ce que c'était...
Madame aime la poésie, la littérature, la religion, le vin, les gauloises et tirer les ragondins (c'est un rite initiatique, une façon d'offrir des sacrifices aux dieux, un peu païenne aussi la vieille aigrette).
Mais entre les deux comparses, c'est un lien subtil qui se créé tout en retenue et en sincérité, ils sont beaux et on n'a pas envie de les quitter et pourtant, il faudra bien.
Le livre se termine comme il a commencé, magistral.