Manuel H.

21,50
Conseillé par (Libraire)
22 janvier 2024

Celle qui apaise le cheval fou

Adolescente devenant jeune femme dans l'Algérie des années 90, Selma entend vivre sa passion du cheval sans limite et combler ses désirs sans rien perdre de sa liberté alors que la violence s'installe dans la société algérienne et que la discorde entre son père et son oncle menace de rompre l'entente familiale. Mais Selma ne ferme pas les yeux sur ce qui l'entoure. Au contraire elle est celle qui tisse le lien familial, celle qui soigne l'animal blessé et apaise le cheval fou.
D'une grande force romanesque, « Bientôt les vivants » est le portrait remarquable d'une jeune femme passionnée, la photographie contrastée d'une famille en proie au déchirement et le subtil tableau d'une société entrainée dans la violence politique.

Conseillé par (Libraire)
22 janvier 2024

Une famille paysanne

Une beauté narrative et stylistique faite d'instantanés, de moments pris sur le vif, comme des touches impressionnistes qui dessinent d'un trait poétique des lieux, des paysages, des personnages et des bêtes et font surgir en douceur des relations, des émotions, des gestes, autant de moments d'une vie agricole et rurale dans le sud de la France au sein d'une famille paysanne où nul n'a de prénom mais où chacun porte sa présence dans sa relation à l'autre. Entrez dans la ferme et allez à la rencontre de toutes et tous : la gamine, le pépé, la mémé, le gosse, l'oncle, la mère et le chien ! Un magnifique premier roman.

Conseillé par (Libraire)
17 janvier 2024

Vif et acerbe

C'est le second roman d'Elitza Gueorguieva après "Les cosmonautes ne font que passer" (Verticales, 2016, ) dans lequel elle racontait son enfance bulgare dans les années 80.
« L'odyssée des filles de l'Est » même s'il est indépendant du précédent pourrait se lire comme une suite, ou comme l'étape d'après, la phase 2, celle de l'arrivée en France de l'autrice, il y a une vingtaine d'années en provenance de Bulgarie, donc.
Ce récit personnel va s'alterner avec l'expérience d'une autre fille bulgare embarquée de force dans un réseau de prostitution.
S'interrogeant de façon candide sur ce que seraient celles qu'on appelle « Les filles de L'Est », elle en dessine les contours par ces deux récits croisés et dresse leurs histoires, sordides et tragiques compensées par une sens subtil de l'humour.
On retrouve ainsi le style du précédent à l'énergie contagieuse avec l'usage plutôt drôle de listes qui viennent ponctuer un texte bien rythmé, qui va assez vite avec des personnages en marge, un peu borderline.
Ce faisant, Elitza Gueorguieva porte un regard vif et acerbe sur les travers et l'absurdité de l'administration française vis-à-vis des étrangers.

Conseillé par (Libraire)
17 janvier 2024

Côte à côte, face à face

Olivier Rolin offre une déambulation littéraire, historique et géographique à Paris et à Londres pour retrouver les traces des lieux qu'ont fréquentés deux personnages historiques évoqués dans "Les Misérables" et que Hugo a connus. Deux personnages à la vie aventureuse et aventurière, pris dans une époque de convulsions politiques et qui vont pitoyablement s'affronter au cours de leur exil alors qu'ils partageaient le même camp, celui des Républicains.
C'est un texte érudit pour tous les passionnés de Victor Hugo et de cette période, un texte intéressant autour de ces évènements que sont la révolution de 1848, le coup d'état de 1851 et l'exil à Londres des Républicains français.

Conseillé par (Libraire)
17 janvier 2024

Une atmosphère mystérieuse

Dans un style étoffé, « Le Gardien sans sommeil », premier roman de Guillaume Huon, originaire de Normandie, immerge dans une atmosphère mystérieuse, celle d'Igarka, un village étrange, au fonctionnement communautaire qui vit des ressources de la nature, de cultures vivrières et de modestes élevages et dans lequel une partie des habitants hiberne pendant que l'autre veille sur les enfants en bas âge et les troupeaux.
Lors d'une de ces périodes d'hibernation, un vieillard est retrouvé mort. Le sergent Sören tend à penser qu'il ne s'agit pas d'une mort naturelle. Devenu jeune père, il doit confier son enfant aux Veilleurs et s'inquiète d'une menace sourde qui plane sur lui et sa famille.
Oscillant entre inquiétude et émerveillement, entre intrigue et poésie le roman offre un intéressant et beau paysage imaginaire et stylistique, il prend le temps de la contemplation et livre de magnifiques pages sur la paternité, la nature et notre rapport au vivant.