Silence, on cogne, Enquête sur les violences conjugales subies par des femmes de gendarmes et de policiers.
EAN13
9782246818823
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Silence, on cogne

Enquête sur les violences conjugales subies par des femmes de gendarmes et de policiers.

Grasset

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Alizé Bernard a été victime de violences conjugales. Si elle savait les
difficultés qu’ont les femmes à parler et à se faire entendre, elle
n’imaginait pas combien le statut de son conjoint rendrait son combat pour
s’en sortir plus difficile encore. Car ce dernier était gendarme. Or comment
faire quand celui qui vous bat se sert de son statut, représentant de l’ordre,
de sa place dans l’institution policière, de sa connaissance des procédures et
des liens supposés de solidarité avec ses collègues, pour vous intimider, vous
dissuader de vous défendre et faire valoir vos droits ? A Sophie Boutboul,
journaliste travaillant sur les violences faites aux femmes, elle a accepté de
raconter son histoire ; les mois de silence, isolée en caserne, persuadée que
nul n’accepterait de la croire, la peur démultipliée devant un homme incarnant
la loi et disposant d’une arme de service, puis les années de luttes, seule,
pour faire valoir ses droits malgré les obstacles qu’elle dénonce  ; les
tentatives de dissuasion de certains gendarmes, les procédures non respectées,
l’absence de sanction hiérarchique, l’indulgence de certains juges.
L’impression de se battre contre un système.
Au récit de son combat étape par étape, répond, en alternance, l’enquête qu’a
menée Sophie Boutboul. Car le cas d’Alizé n’est pas isolé. Chaque année, des
femmes meurent sous les coups et les balles de leur conjoint policier ou
gendarme. Pendant un an et demi, elle a sillonné le pays pour recueillir le
témoignage de femmes ayant connu le même chemin de croix  : les tentatives de
dissuasion, les menaces, les procédures caduques, la protection, voire
l’impunité, dont certains ont joui du fait de leur statut. Pour en comprendre
les raisons, elle a rencontré des avocats, juges, magistrats, les membres
d’associations aidant des femmes dans le même cas, les familles des victimes,
mais aussi des policiers et des gendarmes reconnaissant les conséquences de
leur métier sur leur vie personnelle et l’absence de mesures pour les
prévenir, et les hauts placés de l’IGPN et de l’IGGN, les instances
d’inspection de la police et de la gendarmerie. Elle expose les failles d’un
système qui ne pense pas la place des femmes auprès d’hommes exposés à la
violence et les risques que cela implique. C’est un texte engagé qu’Alizé
Bernard et Sophie Boutboul signent là. Pour permettre aux femmes victimes de
telles violences de savoir qu’elles ne sont pas seules. Ouvrir le débat et
proposer des pistes de réflexion, des solutions, pour protéger les victimes de
ces violences particulières.
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