EAN13
9782378040727
ISBN
978-2-37804-072-7
Éditeur
Éditions MF
Date de publication
Nombre de pages
240
Dimensions
21 x 12 x 2 cm
Poids
242 g
Langue
français
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Puissances de l'art ou la Lance de Télèphe

De

Éditions MF

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Puissances de l'art ou la Lance de Télèphe est un essai au meilleur sens du mot. Sans thèse à exposer, mais avec plusieurs fils à suivre et noeuds à démêler, il cherche, digresse, s'égare, revient sur ses pas et ouvre de nouveaux chemins.
C'est qu'il ne s'agit pas de démontrer, mais de voyager par la pensée, de traverser les références et les discours à la recherche de ce peut l'art, dont on sait depuis le XIXe siècle qu'il ne peut rien et qu'il a fait de son impuissance une vertu. Chemin faisant, en écrivant et en lisant (pour reprendre le titre, en l'inversant, d'un fameux recueil), on s'interroge sur ce que créer signifie et les pouvoirs, qu'on découvre autre qu'on pensait, de la création.
Un des fils conducteurs de ce chemin tortueux est À la recherche du temps perdu, qui est moins un objet d'analyse qu'un compagnon de route, dans lequel on pioche quand on ne sait plus où aller, qui guide et en même temps détourne, qu'on cite pour se laisser égarer. En ces sens, Puissances de l'art est un livre proustien. L'on sait où on va sans savoir comment ni par quel miracle on y arrivera.
Mais c'est aussi un livre bataillien : la puissance de l'art mène l'auteur jusqu'aux bords du sacré. Propos faussement anachronique tant la littérature est aujourd'hui travaillée par ces questions que l'on n'ose plus poser : comment sacraliser sans séparer, comment accéder à la joie, comment être transformé par ce qu'on lit ou écrit.
Puissances de l'art est un essai de soi (comme on parle de " récit de soi ") à travers les textes et les pensées des autres, où tout devient, finalement, écriture.
Le livre doit son sous-titre à l’une des premières phrases du lumineux Proust publié par Samuel Beckett dès 1930 : "Chacune des lances de Proust pourrait être une lance de Télèphe", affirme d’emblée Beckett, qui s’abstient de préciser que Télèphe, accidentellement blessé au cours du siège de Troie par la lance d'Achille, fut guéri ainsi que l'avait prédit l'oracle par un peu de rouille provenant du fer de la même lance d’Achille.
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