La Loire, les VIgneroNS, leur Histoire
EAN13
9782746662568
ISBN
978-2-7466-6256-8
Éditeur
Frédéric Arlettaz
Date de publication
Dimensions
32,5 x 32,5 x 3 cm
Poids
2200 g
Fiches UNIMARC
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La Loire, les VIgneroNS, leur Histoire

Frédéric Arlettaz

Indisponible
Frédéric Arlettaz est restaurateur et sommelier à Chécy (Loiret). Gérard Cloix est un passionné de photographie et un grand amateur de vin.

Au fil de la Loire, du roannais au pays nantais, cet ouvrage regroupe 42 portraits et témoignages de vignerons qui racontent la Loire, les hommes et l’histoire d’un métier.

Comme l’explique Frédéric Arlettaz, « Ce livre est en gestation depuis 4 ans. C’est le fruit d’une aventure commune avec Gérard Cloix, devenu un ami grâce au club d’œnologie que j’anime ». Au final, une quarantaine de portraits d’hommes et de femmes du Val de Loire, qui ont accepté de se livrer dans cet ouvrage.

La préface de ce livre de témoignages est assurée par Thierry Marx (Chef 2 étoiles), David Biraud (Chef Sommelier au Mandarin Oriental – Paris) et Antoine Petrus (Directeur de Salle du Restaurant Lasserre – Paris).
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La Loire, Les Vignerons, Leur Histoire

"La personnalité du vigneron importe plus que le vin lui-même"
Frédéric Arlettaz est né à Orléans il y a 43 ans. Sommelier au restaurant "Le Week end" à Chécy, il évoque sa passion pour les vins et les vignerons de la Loire dans un livre auto-édité : "La Loire, les VIgneroNS, leur Histoire".

La RVF : Pourquoi la Loire ?
FA : La Loire, c’est ma région. Une région tellement belle ! On a toutes sortes de vins dans la Loire et le paysage est magnifique. Toutes les conditions y sont réunies pour faire de grands vins. Le climat, le terroir et les hommes bien sûr ! Comment ne pas aimer la Loire quand on ressent toutes ces émotions lorsqu’on la parcourt ! Nous voulions parler de toute la Loire, de la Côte-roannaise au Pays nantais.

La RVF : Comment avez-vous choisi les vignerons ? Pourquoi y avoir inclus un tonnelier (Philippe Grillot) ?
FA : Ce sont des vignerons que je connais bien, ce sont des amis, il y a tellement de belles personnes dans la Loire. C’était difficile de n'en sélectionner que 42. Mais nous ferons probablement un tome 2 avec d’autres vignerons. Nous avons décider d’inclure un tonnelier (Philippe Grillot) car nous voulions rendre hommage à cette profession qui commence à disparaître.

La RVF : Et les vigneronnes ?
FA : Les vigneronnes ont un rôle important dans le livre et au sein des domaines viticoles. Anne Vatan, vigneronne et fille d’Edmond Vatan le célèbre vigneron de Chavignol, son épouse Bernadette, si discrète mais dont le rôle fut très important dans l’exploitation du domaine. Bénédicte Piel, la Jeanne d’Arc d’Orléans qui travaille la vigne avec son mari Hubert Piel au domaine "Clos Saint-Fiacre" et leurs enfants Chloé et Cassandre, peut-être deux vigneronnes en devenir. Il y a aussi Christine Nicolas et son mari Éric du domaine de Bellivière. Le rôle des femmes est primordial. Elles apportent un équilibre.

La RVF : Quel est votre vin de Loire favori ?
FA : Je n'ai pas de vin favori. Ce qui compte ce n’est pas vraiment le vin mais d'essayer de trouver le personnage dans le vin, la personnalité du vigneron importe plus que le vin lui-même en tant que produit. C’est l’homme qui fait le vin et c’est à l’homme que nous voulions rendre hommage. C’est pour cette raison qu’on ne cite pas de vins dans notre livre. Par exemple chez Foucault (Clos Rougeard, Saumur-Champigny), c’est intéressant de trouver un vin aussi bien dans sa jeunesse que dans sa vieillesse. Pour moi le plus grand vin moelleux de la Loire, c’est celui de Philippe Delesvaux, on retrouve le côté velours, délicat, dentelle. C’est le créateur du bijou du Layon, ce qui contraste avec le bonhomme qui est plutôt réservé et qui a connu des moments difficiles : grosse gelée en 1991, plantation de quatre hectares de vignes et construction de la cave, aucun revenu jusqu’en 1997. Je suis quelqu’un qui aime la vie, celui qui correspondrait le plus à ma personnalité serait Frédéric Bourillon, de Vouvray. Un vigneron très sensible à l’art culinaire, la peinture, la sculpture ou la musique.

La RVF : Avez-vous des coups de cœur pour d’autres régions de France ?
FA : Pour les vins de Bourgogne comme le domaine Armand Rousseau à Gevrey-Chambertin, le domaine Boisson à Cormot-le-Grand en Côte d’Or et le domaine Hubert Lamy à Saint-Aubin. J’aime particulièrement les Saint Aubin. Mais mon vrai coup de cœur va aux vins de Cécile Tremblay en Côte de Nuits, car elle fait des vins à la fois suaves et féminins. C’est une vraie passionnée ! C’est un vin qui me transcende. Qu’il soit jeune ou vieux, le vin est toujours aussi bon. On retrouve toujours l’empreinte de celui qui l’a fait.

La RVF : Comment est née votre passion du vin ?
FA : Ma rencontre avec Didier Dagueneau à Saint-Andelain, à 18 ans, m’a ouvert les yeux sur le monde du vin et m’a permis d’élargir mes connaissances et m’a apporté une certaine sensibilité. Didier Daguenau est le premier vigneron que j’ai rencontré. C’est une belle personne, pleine de sensibilité et qui aime partager sa passion. Sa disparition suite à un accident d’ULM m’a profondément touchée.

La RVF : La photographie tient une place importante dans votre livre.
FA : Elle permet de donner un visage au vin. Quand on parle du vin c’est important de visualiser le vigneron, cela donne des indices sur la personnalité du vin. Ce qui importe ce n'est pas la théorie, le discours savant qui décrit le vin mais l’humanisme qui en découle, le travail de la terre. Mes parents étaient agriculteurs, je connais bien la terre et les pouvoirs de Mère Nature sur les hommes.

La RVF : Pourquoi ne pas avoir inclus de notes et commentaires de dégustation ?
FA : Surtout pas de commentaires de dégustation ! C’est vraiment l’antithèse de notre projet, on ne voulait pas parler du vin mais des hommes qui le font. Même s’il y a des recettes à la fin du livre, c’est au lecteur de choisir son vin d’après la personnalité du vigneron qui l’a marqué.

La RVF : Vous avez confié la préface à Thierry Marx (chef exécutif du Mandarin oriental), David Biraud (chef sommelier du Mandarin oriental) et Antoine Pétrus (directeur restaurant Lasserre), pourquoi eux ?
FA : J’aurai pu choisir d’autres personnes mais ce sont des amis et tous viennent de la Loire, sauf David Biraud qui vient de Vendée.

La RVF : Selon Thierry Marx, "Faire du vin c’est apprendre l’humilité et comprendre les leçons du passé" Qu’en pensez-vous ?
FA : Cela résume parfaitement le livre, en effet il faut être modeste, humble pour faire du vin sinon ce n’est pas du vin. Et il faut savoir déjouer Mère Nature quand le temps ne s’y prête pas. C’est parfois une lutte contre la nature mais souvent c’est ce combat qui fait les grands vins.

La RVF : Avez-vous d'autres projets de livres ?
FA : Oui, soit la suite des vignerons de la Loire, ceux qu’on n’a pas pu inclure dans le tome 1 ou bien un autre livre sur les vignerons de Bourgogne car c’est l'autre région, avec la Loire, qui m’émeut le plus.

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