Si l'on connaît peu et mal la cuisine asiatique en général (la tristesse d'un buffet où se côtoient nems et yakitoris, les sushis sans saveur livrés à tout heure...), il est une cuisine que l'on connaît encore moins, c'est la cuisine coréenne.

Et si la K-pop et les séries coréennes nous ont un peu plus fait découvrir ce pays, pourquoi ne pas poursuivre le voyage avec sa gastronomie ? Ce livre écrit par Luna Kyung, une coréenne qui vit en France, et illustré par Ahnji, nous fait découvrir bien plus que quelques recettes.

En effet, on découvre l'histoire du pays à travers sa gastronomie, les aliments, les ustensiles mais aussi les traditions, les marchés, les restaurants, la spiritualité liée à la nourriture qui a longtemps été marquée par le bouddhisme et une vision thérapeutique de l'alimentation.

Bien entendu on retrouvera des recettes, des amuses-bouches, aux desserts en passant par le riz, le soja, les soupes ou encore les légumes et les viandes.

Un ouvrage passionnant pour tous les gourmets et les curieux! Un véritable voyage sensoriel au pays du matin calme!

Aurélie

Magali, la mère, raconte des histoires.
Sara, la fille, les illustre merveilleusement.
Ce livre s'ouvre comme un grimoire. On y trouve une aventure au pays des plantes, racontée par Fin-Poil, un furet, et ses pérégrinations parmi les champs et les bois, à la découvertes des plantes qui peuplent nos bords de chemins ou nos forêts. On y apprend l'étymologie de leurs noms, leurs origines, leurs utilisations, entre livre de recettes et de potions, entre herboristerie et sorcellerie, entre sérieux et légendes, ce livre est autant un émerveillement qu'une source d'inspiration.
Une seule certitude: ouvrez-le et vous ne pourrez qu'être envoûtés par ce voyage féérique et passionnant !

Aurélie

Un album magnifique et troublant qui rappelle certains contes comme celui de Barbe Bleue.
Des disparitions, une pièce interdite dans le palais d'une grenouille bien étrange, une malédiction, une enquête écologique et onirique complètement envoûtante grâce aux illustrations de Julia Sarda.
Les promenades en forêt vont vous sembler bien étrange après la lecture de cet album...

Aurélie

Cet ouvrage par du postulat suivant : il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. Un sentiment, selon l’auteur, à la fois diffus et répandu et qui serait devenu le seul système politique plausible.

C’est ce Mark Fisher appelle « Le réalisme capitaliste ». L’impossibilité d’imaginer autre chose qu’un mode de destruction inéluctable. L’auteur en propose une critique et un décryptage en croisant théorie sociale et analyse culturelle (cinéma, littérature, pop fiction).

Ce que nous montre Mark Fischer, c’est que la fabrication de nos imaginaires par les industries culturelles fait proliférer l’idéologie qui sous-tend une économie basée sur des rapports de dominations.
Autrement dit, nos imaginaires nous font souffrir car il émane, dans la réalité, d’un horizon historique et social clôturé par la marchandise et ses effets d’aliénation.

L’enseignement de l’auteur est exemplaire : il nous encourage à nous débrancher des canaux lisses d’une culture impériale pour nous débarrasser de son effectivité.

Julien

Qu’est-ce que l’imaginaire ? Quel est son statut dans nos sociétés contemporaines ? Est-il politique ? Est-il produit encore par notre subjectivité ? L’hégémonie des imaginaires capitalistes structure-t-elle inconsciemment la littérature à certains égards ?

Pour Alice Carabédian, il s’agit de redéfinir l’utopie pour en faire un concept de nouveau capable d’émancipation et de création.
Considérant que nous vivons déjà les dystopies annoncées, que les inventions marginales ne suffisent pas à nous donner assez d’air, l’autrice s’attache à définir les pistes d’une post science-fiction en ce sens qu’une littérature non fascinée soit par le progrès soit par l’apocalypse ou la survie doit advenir, se répandre, être lue et pratiquée.
« La SF permet de ramener du récit dans l’utopie, qui avait quitté la fiction pour se concentrer sur faisabilité, sur l’ordonnance, sur le quotidien.

Inversement, l’utopie permet à la SF de devenir un véritable outil politique et critique qui se détache des récits de l’inéluctable ou même de l’idéologie dans laquelle baigne, il faut le rappeler, bon nombre d’oeuvre sciences-fictives. »

Cette incitation à déconstruire le consensus autour des « littératures de l’imaginaire » est provocatrice d’énergies concrètes : ne pas laisser les pouvoirs du rêves entre les mains des capitaines de vaisseaux capitalistes et faire revenir sur terre un littérature de science-fiction qui
dégagerait, ici et maintenant, au travers de ses récits et des expériences tirées du réel, les conditions matérielles de nouveaux possibles, pour un autre monde.

Julien